Monsieur le Président Obama Le premier janvier 2013
The White House
1600 Pennsylvania Avenue N.W.
Washington DC 20500
Monsieur le Président,
La Statue de la Liberté à l’entrée du port de New-York tourne le dos aux Etats-Unis. Si sa torche avait éclairé votre pays, Monsieur le Président, les cinq cubains Gerardo Hernández, Antonio Guerrero, Fernando González, Ramón Labañino, et René González seraient déjà à Cuba auprès des êtres qui leur sont chers, et Alan Gross serait auprès de son épouse aux Etats-Unis.
Pour marquer la nouvelle année, je vous envoie ce poème écrit le 20 décembre dernier par Antonio Guerrero, l’un des Cinq.
Pour la liberté
« Pour la liberté
Je saigne, je me bats, et je persiste à vivre. »
Miguel Hernández
Pour la liberté
Je persiste à vivre, je saigne et je me bats.
Pour la liberté
Le cœur à nu.
Pour la liberté
Avec le peu que j’ai, j’ai beaucoup.
Pour la liberté
Ce qui est mien est tien.
Pour la liberté
Je pointe mes yeux vers le soleil
Et mes pupilles reflètent
Toute la lumière du monde.
Pour la liberté
La poitrine comme un mur
Les mains comme des ailes,
La bouche comme des poings.
Pour la liberté
L’essence du crépuscule,
La cohésion du rêve,
L’histoire du lendemain.
Pour la liberté,
D’un présage confus
Un vers qui se réveille
Par un cri dans la nuit.
Pour la liberté,
Dans un tunnel obscur
Savoir reconnaître
Et défendre ce qui est juste.
Nous attendons avec impatience, Monsieur le président, d’autres relations entre Cuba et les Etats-Unis, et espérons le dénouement heureux de cette interminable saga des Cinq. II est entre vos mains.
Recevez, Monsieur le Président, l’expression de mes sentiments humanistes les plus sincères.
Jacqueline Roussie
64360 Monein (France)
Copies envoyées à: Mesdames Michelle Obama, Nancy Pelosi, Kathryn Ruemmler, Janet Napolitano, à Messieurs. John F. Kerry, Harry Reid, Eric Holder, Pete Rouse, Rick Scott, et Charles Rivkin, ambassadeur des Etats-Unis en France.
Pour ceux qui comprennent l’espagnol, je mets le poème tel que l’a écrit Antonio Guerrero, en espagnol :
PARA LA LIBERTAD
«Para la libertad
sangro, lucho, pervivo»
Miguel Hernandez
Para la libertad
pervivo, sangro y lucho.
Para la libertad
el corazón desnudo.
Para la libertad
con poco tengo mucho.
Para la libertad
todo lo mío es tuyo.
Para la libertad
fijo el sol en un punto
y en mis pupilas vierto
toda la luz del mundo.
Para la libertad
los pechos como muros,
las manos como alas,
las bocas como puños.
Para la libertad
la esencia del crepúsculo,
la cohesion del sueño,
la historia del futuro.
Para la libertad,
del presagio confuso
un verso, que despierta
con un grito nocturno.
Para la libertad,
en un tunel oscuro
saber reconocer
y defender lo justo.
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