Global Research, février 12, 2013
Tandis qu’il promet dans son spot électoral des « réformes radicales contre le gaspillage et la corruption », Mario Monti envoie à Tripoli le ministre de la défense Di Paola avec un paquet cadeau d’environ 100 millions d’euros : 20 véhicules blindés de combat Puma, remis à « titre gratuit » (c’est-à-dire payés avec l’argent public des contribuables italiens) aux gouvernants libyens, dont l’engagement anti-corruption est bien connu. Un groupe de pouvoir, à l’intérieur duquel sont en cours de féroces vengeances, mis en cause même par le Conseil de sécurité de l’Onu, pour ses « continuelles détentions illégales, tortures et exécutions extra-judiciaires ». Tout parfaitement légal, cependant. La loi sur les missions internationales des Forces armées pour la « consolidation des processus de paix et de stabilisation », approuvée il y a trois semaines par le sénat avec un vote bipartisan presque unanime, autorise la dépense pour proroger l’emploi de personnel militaire italien en activité d’ « assistance, support et formation en Libye » dans le but de « rétablir la sécurité publique ». L’Italie se met ainsi en rang derrière les Etats-Unis, qui sont en train de former une force d’élite libyenne avec la mission officielle d’ « affronter et vaincre les organisations terroristes et extrémistes violentes ». Les mêmes qui ont été utilisées en 2011 par les puissances occidentales pour semer le chaos en Libye, alors que l’Otan l’attaquait avec ses chasseurs-bombardiers et ses forces spéciales (les qataris comprises) infiltrées. Les mêmes organisations terroristes qui sont aujourd’hui armées et entraînées par l’Otan, notamment dans des camps militaires en Libye, pour semer le chaos en Syrie. (más…)