Par Réveil Communiste
Dimanche 19 janvier 2014
sur le blog de Danielle Bleitrach :
Le fond de ma pensée est qu’il n’y aura pas de liberté d’expression ou du moins il n’y aura pas de conquête dans ce domaine, tant que le noyau dur de cette interdiction à s’exprimer, celle qui muselle les gens chassés de leur emploi, les précaires, tous ceux qui sont de fait condamnés à se taire la rage au cœur, tant qu’ils n’auront pas conquis un droit véritable. Tant qu’au cœur de la juste revendication à la liberté d’expression de tous on n’aura pas placé du sens, celui qui donnera sa dynamique de progrès à l’ensemble des droits individuels et collectifs. Je n’oppose pas cette liberté aux autres, je dis que comme c’est la plus structurelle, celle qui touche au nerf de la société, le profit elle conditionne toutes les autres sans pour autant inviter à attendre sa résolution pour se battre partout. (note de danielle Bleitrach)
Plusieurs centaines de salariés de l’usine Goodyear d’Amiens-Nord, accompagnés de leurs familles et soutiens, se sont rassemblés ce samedi après-midi devant l’hôtel de ville d’Amiens. «Nos enfants ne valent pas moins que les enfants des actionnaires. Notre histoire n’est pas terminée» sont-ils venus dire.
Deux grandes banderoles avaient été déployées devant la mairie: «Nos familles ont le droit de vivre dignement» et «Détruire un emploi, c’est détruire une famille». Et c’est en famille que se sont rassemblés un bon millier de salariés de Goodyear, avec leurs proches, compagne et enfants. «Rien qu’au regard du nombre de personnes qu’il y a, on s’aperçoit du dégât que Goodyear va causer», a lancé Mickaël Wamen, secrétaire de la CGT, syndicat qui a porté le combat à l’usine d’Amiens-Nord pendant toutes ces années. «Nos enfants ne valent pas moins que les enfants des actionnaires. Notre histoire n’est pas terminée…» «Après bientôt sept ans de combat, on va vendre notre peau du mieux que l’on peut». Et exiger que Goodyear paye les indemnités en une fois… Il explique pourtant que le coût du plan social, c’est le double de ce qu’il fallait pour relancer l’activité. Devant la mairie, des enfants portaient des t-shirts rouges «Non aux licenciements. Plan anti-social».
Les négociations ont repris vendredi matin entre des représentants de la CGT et la direction de Goodyear, en présence de Jean-François Cordet, préfet de la région Picardie et nommé médiateur par le ministre du Redressement productif. Les Goodyear ne veulent plus que des conditions de départs dignes, pour tourner la page, faire le deuil. «On nous parle de reclassement, mais on nous propose des postes à Montluçon alors que dans le même temps, à Montluçon, il y a des fermetures d’équipes et du chômage partiel» explique Mickaël Wamen. Il y a une urgence de lutte dans notre pays, parce que la les seuls qui se battent aujourd’hui, c’est le Medef qui obtiennent des milliards du gouvernement. […] Plus il y a d’allègements de charges, plus il y a de plans sociaux et de délocalisations… La prochaine étape, c’est la fermeture de Dunlop Amiens Sud» dit-il amer.
Mickaël Wamen a également annoncé la création d’un «Collectif des anciens salariés de Goodyear» pour «aider ceux qui seront dans la plus grande détresse». Il évoque les larmes de collègues, le désespoir et parfois l’alcool comme substitut. «Mais il ne faut pas juger, il faut ader !» (Lire les témoignages : Goodyear La violence au quotidien).
Goodyear et Maurice Taylor: où est la violence?
http://www.humanite.fr/social-eco/les-goodyear-tetes-hautes-amiens-en-famille-557272
Deja una respuesta