La politique conduite depuis 2012 était pourtant déjà très marquée à droite, les réformes réactionnaires de Sakorzy étant non pas remises en causes, mais au contraire prolongées et renforcées, celle des retraites qui conduira à de nouvelles baisses de pensions touchées encore plus tardivement, celle des collectivités qui affaiblit encore les communes, celle du droit du travail qui donne encore plus de pouvoirs aux chefs d’entreprise pour précariser, restructurer, licencier, celle de ce néo-colonialisme qui sème la guerre partout pour détruire des états indépendants au profit des multinationales, tout cela dans un contexte de régression sociale et économique qui détruit la vie de milliers de familles d’ouvriers, d’employés.
Pour François Hollande ça ne suffisait pas ! Avec 50 milliards de réduction de dépenses publiques annuelles, ce qui représente de l’ordre de 500 000 emplois directs ou indirects à supprimer, le démontage d’une des 4 branches de la Sécurité sociale, et l’accélération de la réforme anti-républicaine des métropoles, François Hollande porte un coup terrible à notre peuple, au monde du travail, aux services publics, et aussi à ce qui restait d’espoir à gauche.
Dans ce contexte, le parti socialiste prépare les prochaines élections municipales pour éviter à tout prix une contestation à gauche. L’instrumentalisation de l’extrême-droite peut continuer pour «pourrir» le débat électoral, tout comme la pipolisation de la vie médiatico-poitique. De plus, le PS décide là ou il le peut de rompre l’union dans des villes dirigées par un maire communiste (A St-Denis, St-Ouen…), sans doute pour une part pour compenser les pertes inévitables face à la droite, mais surtout pour ne pas apparaitre comme le principal perdant et affaiblir encore le parti communiste.
Les socialistes de Vénissieux le disent crument. Ils exigent des communistes pour rester dans l’union de ne plus critiquer le gouvernement et de ne plus appeler à la «résistance contre l’austérité», de ne plus critiquer la métropole lyonnaise et la majorité gauche-droite de Gérard Collomb, enfin d’avoir la majorité politique pour «normaliser» la ville et rompre justement avec son histoire de luttes sociales. Au contraire, les communistes représentent justement ce qui permet d’unir les habitants de toutes opinions autour de l’intérêt général, des services publics… tous ceux qui veulent défendre leur école, leur centre social, leur stade, leur cinéma, leur quartier, leur ville..
Le 23 mars 2014, le piège est ouvert pour les électeurs -renforcer la droite et l’extrême-droite ? Cela ne ferait que renforcer ce tournant politique social-libéral qui réjouit tant le MEDEF ! – Laisser tomber en renvoyant dos à dos gauche et droite indistinctement ? Le gouvernement espère bien cette situation qui lui laisserait les mains libres pour poursuivre ce tournant de l’ultra-rigueur…
Dans leur diversité, les villes communistes sont un symbole de l’existence d’une issue possible : renforcer tous ceux qui sont capables à l’échelle d’une ville de construire le rassemblement populaire dont notre pays a besoin pour se relever.
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