Le Grand Soir
Karim MOHSEN
S’il y a bien un homme politique qui mena son monde en bateau, c’est l’actuel hôte de la Maison-Blanche, Barack Hussein Obama II, qui remporte, sans coup-férir, la timbale. Voilà un homme qui a fait tout le contraire de ce qu’il dit et déclaré depuis sa prise de fonction à la Maison-Blanche. Il a tant parlé de paix, s’est élevé, en particulier contre le déni de droit fait aux Palestiniens, condamné la violence dans le monde, qu’il a charmé le monde par un langage nouveau et une disponibilité inconnue chez ses prédécesseurs.
D’aucuns étaient alors convaincus que les Américains avaient, enfin, élu un président à visage et conscience humains, dont le monde avait besoin. Un président proche des préoccupations des grandes et petites nations dans un monde en constante mutation. N’affirmait-il pas devant l’Assemblée générale de l’ONU, en septembre 2009, qu’« aucune nation ne peut ou ne doit essayer d’en dominer une autre ? » C’est encore l’auguste jury du prix Nobel de la paix qui anticipa en prenant sur lui – alors que l’impétrant n’avait encore rien fait pour mériter une telle récompense – l’attribution au président US d’un prix Nobel de la paix que M.Obama n’a jamais pu justifier par son action pour la paix et l’équité dans le monde. Bien au contraire, le premier président noir américain – salué comme l’avènement de l’un des faits les plus importants du XXe siècle – s’est attaché à ne jamais entraver les puissances de l’argent tout en revenant sur la philosophie progressiste développée par l’ex-sénateur de l’Illinois (Chicago). Il aura surtout vite appris qui sont les « vrais » décideurs et à infléchir sa politique dans le sens voulu par ceux qui dominent le monde. (más…)