Rien ni personne n’est supérieur à la vérité
Deux semaines à peine se sont écoulées depuis la découverte par Bercy qu’on pouvait faire passer, avec un cynisme assez décontracté, le tabassage fiscal pour de la lutte contre le terrorisme. Cependant, la lutte contre le terrorisme ne peut pas tout excuser et il faut parfois en revenir aux bonnes vieilles méthodes éprouvées pour faire rentrer l’argent dans les caisses. Parmi celles-ci, la délation occupe une bonne place.
Ah, la délation ! Cela faisait longtemps que Bercy n’y avait plus eu recours.
Oh, la dénonciation fonctionnait toujours et a sans aucun doute permis à l’un ou l’autre des inspecteurs du fisc de faire quelques belles prises, mais elle n’était pas directement récompensée par l’administration qui, faussement pudique, indiquait il y a quelques temps que « les dénonciations anonymes, reçues par l’administration fiscale, ne sont jamais exploitées » (ben voyons) et que seuls « les signalements effectués de façon non anonyme peuvent donner lieu à une enquête s’ils font état de faits graves décrits avec précision ».