Car rien n’est encore joué, comme en 2005 pour le contrat première embauche (CPE), nous pouvons les faire reculer.
Comme on dit, la coupe est pleine.
On aurait pu se mettre en grève une première fois, pour soutenir les huit salariés de Goodyear condamnés à des peines de prison, comme des criminels, après avoir défendu leurs emplois suite à l’annonce de leurs licenciements, lesquels sont bel et bien abusifs. Le gouvernement ne s’est pas rangé du tout du côté de ses « électeurs » mais bien du côté des patrons, en plaçant des procureurs et les forces de police au service des grands groupes.
Ou encore lors de l’affaire de « la chemise arrachée » à Air France et des poursuites engagées contre les salariés, en lutte contre un énième plan social.
Cette loi, c’est donc bien la goutte d’eau qui fait déborder le vase.
En détail ça donne quoi cette loi? Des solutions contre le chômage ? Certainement pas.
Des indemnité de licenciement plafonnées, soit de plus grandes opportunités de licenciement.
Une nouvelle tentative pour rogner des droits si chèrement acquis.
Pourquoi pas le retour de la ceinture de chasteté et aux corrections corporelles? On s’en rapproche quand même bien.
Ce texte de loi illustre le mépris que peuvent avoir les dirigeants envers ceux qu’ils appellent « les sans-dents »…
Dans cette grisaille ambiante, une pratique revient malgré tout sur le devant de la scène: les coopératives ouvrières. S’il est de bon ton chez les gouvernants de parler de l’économie sociale et solidaire (ESS), il ne faut pas non plus faire trop de bruit autour des SCOP, ça pourrait donner des idées !
Il existe même un ministre de l’ESS… Étrange que celui-ci ne propose pas une loi forçant les grands groupes à vendre à un prix symbolique « leurs » entreprises aux salarié-e-s, non ?
On pourrait finir par croire que les actionnaires ne sont pas nécessaires…
Les richesses crées par le collectif seraient réinjectées dans l’outil de travail et dans les salaires des coopérateur-trice-s salarié-e-s. L’entreprise ne serait plus un lieu d’aliénation et de subordination, mais d’échanges et de création. C’est pas nous qui vous dirons le contraire, ni les « 1336 », ces anciens salariés de Fralib, qui se sont regroupés en SCOP. Ou encore nos imprimeurs chez Expressions2, chez qui est tirée cette gazette…
Face aux décisions du gouvernement, et à ce nouveau projet de loi, c’est donc une rage énorme qui nous habite : une fois de plus, les conquêtes sociales durement arrachées sont taillées en pièces !
Parlez-en autour de vous faites passer le message, car nous sommes toutes et tous concerné(e)s, et retrouvons-nous le jeudi 31 mars, avec des livres pour réfléchir, se poser des questions ou s’échapper – si la météo le permet- et dans le cortège, ensemble.
Mais quoi qu’il en soit : solidaires.
L’équipe de la librairie SCOP Envie de lire
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