Les Français sont piégés, et ce n’est pas la première fois. La seule nouveauté aujourd’hui, c’est que c’est la première fois qu’ils en prennent conscience. Pour un observateur extérieur (ce que nous tâchons d’être et de rester malgré la fièvre ambiante), la France se divise désormais en deux : ceux qui vont voter par adhésion à l’un ou l’autre des candidats, et ceux qui se voient imposer un choix dont ils ne veulent pas. Nous recevons tous les jours des articles sur ces élections, certains contenant des analyses très fines et très pointues, d’autres plus caricaturaux, mais presque tous, se basant sur l’image que les candidats veulent bien nous présenter d’eux-mêmes, reflètent ce malaise dû au non-choix qui est proposé aux Français.